Laguiole / St-Urcize

Samedi 8 juillet 2000

Pas de petit dèj chez les "bonnes soeurs". Par chance, c'est jour de marché (de brocante aussi) et je trouve tout ce dont j'ai besoin. Un grand café à l'un des "guichets-bar", et me voilà à nouveau sur la route.

Comme j'en ai pris l'habitude je quitte Laguiole en ... montant, cette fois vers la Borie de Charles. En me retournant j'aperçois Laguiole et les entreprises La Forge avec l'énorme lame de couteau plantée sur le toit. Elle fabrique les "seuls vrais" couteaux Laguiole. Les autres se contentent, dit-on, de produire un "de Laguiole". C'est bien la première fois qu'un truc à particule coûte moins cher !

Dernières vues sur l'Aubrac.

Les nuages, un instant menaçants, sont poussés par le vent et c'est presque au sec que je traverse le Bois de Laguiole. Arrivé sur la D215 je commets ma première infidélité au GRP. Je reste sur la route, délaissant le tracé qui ne s'écarte que très peu de la chaussée. Mes chaussures vont sécher, et tant pis si le prix à payer est un tronçon d'asphalte plus long qu'à l'ordinaire. Je ne le regrette pas tant cette route et le paysage semblent avoir été faits l'un pour l'autre. C'est à peine si l'on croise cinq voitures. L'une d'elles s'arrête même pour me proposer un "lift", que je refuse gentiment tout en remerciant mon presque "bon samaritain".

Je retrouve le GRP. C'est le dernier morceau d'Aubrac, je le devine déjà. Plus loin tout changera, imperceptiblement mais irrémédiablement. Je profite donc une dernière fois de ces prairies nues et fleuries.
Et cette mer qu'on croirait immobile s'anime aux ombres des nuages. Les vaches ont-elles le pied marin ?

L'église de Saint-Urcize et son clocher caractéristique.

L'étape est courte. Voici Saint-Urcize et l'hôtel Remise où j'ai encore le temps de manger un petit en-cas. Je parcours le village dont de nombreuses maisons sont vides, fermées ou désertées. Rançon de la rudesse du climat sans doute mais aussi absence de perspectives professionnelles, hors le tourisme et l'agriculture.

Sur les conseils du fils du patron, je pousse une pointe jusqu'à la cascade. J'y vais plus à l'oreille qu'aux indications reçues. Magnifique spectacle. L'eau, sortie de nulle part, jaillit pour aller s'écraser en fine pluie une vingtaine de mètres plus bas.

Saint-Urcize: la cacsade.

Je recharge mes batteries (et celles du Mavica, assez sensibles aux basses températures) et après un souper convenable, je profite des sympathies irlandaises du patron pour déguster une Kilkenny décorée d'un Jameson. Le patron me propose un itinéraire alternatif - celui prévu demain épouse trop souvent le goudron à son goût - mais j'hésite. La météo de demain n'est pas à la clémence et je crains fort que la ligne haute tension qui doit me servir de repère pour le changement de cap ne soit pas visible tout le temps. On verra demain. 


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