Châteauneuf / Gissey-sur-Ouche

Départ de Châteaneuf. Le gîte était à l'image du village: parfaitement rénové, lisse, presque neuf à l'extérieur. Mais pour une fois, la seule tout au long du voyage, l'accueil était plus tiède, plus formel, affairiste. On a beau rénover les façades, on ne rénove pas les gens ...

Châteauneuf: l'église

Il est facile de rejoindre le canal. Il suffit de se laisser descendre en suivant les lacets gravis hier sous un soleil de plomb. Pendant quelques temps il faudra encore longer l'autoroute dont le bruit monotone remplit la vallée. Enfin Crugey. On passe pour la dernière fois sous le tablier de l'autorute. Il est si bas qu'un joueur de basket pourrait presque le toucher en sautant.

Crugey, bientôt l'adieu définitif à l'autoroute

Quelques kilomètres encore et c'est la vallé de l'Ouche. Passé Pont-d'Ouche, où la base Nichols compte plus de bateaux rutilants à quai qu'en vadrouille, c'est l'adieu définitif aux ronronnement des voitures.
Ici le canal tient à nouveau toutes ses promesses de calme. La régularité de son tracé contraste avec le cours sinueux de l'Ouche qui coule en contrebas. Les premiers nénuphars pointent leurs fleurs jaunes et les roseaux abritent de grands oiseaux qui s'envolent au passage du randonneur. Seul le soleil manque encore à l'appel malgré la chaleur lourde qui enveloppe le tableau.
Veuvey, écluse 22. L'éclusier enguirlande un plaisancier qui s'amarre à l'échelle plutôt qu'au bolard. Encore quelques pas et c'est la pause apéro. Pastis, surtout pour l'eau fraîche ...

Et voici déjà La Bussière. L'abbaye, où je n'ai pas pu trouver le gîte pour cause de séminaire, ne se trouve qu'à quelques pas du canal. L'ensemble est vaste et joli. Mais faute d'indications claires, c'est "au pif" que je commence la visite. Visiblement il y a une noce, ou deux, ou trois ... tous les mariés du coin veulent immortaliser ce jour pas comme les autres dans le parc de l'abbaye.

La Bussière-sur-Ouche: l'abbaye

Je me laisse guider, lentement, calmement jusqu'à Gissey. Dernière halte avant de rejoindre demain la ville de Dijon. Il faut profiter de ces derniers instants. Déjà le chemin de hâlage est plus fréquenté. On y croise des touristes américains qui pendant quelques instants quittent leur "péniche cargo" pour s'essayer à la promenade. Les jeunes à vélo et les aînés à pied. On descend à une écluse et on rejoint les autres dès l'écluse suivante. Hors du milieu protégé, pas question de saluer les autres promeneurs.

Gissey. Le gîte n'est pas tout à fait prêt. Il faut encore tondre la pelouse, tailler la vigne qui décore la façade et cache l'entrée de mes quartiers du jour. Je me pose un long moment à la fenêtre de ma chambre d'où j'admire le vieux pont qui enjambe l'Ouche et celui, plus moderne, qui surplombe le canal.

Gissey-sur-Ouche: l'Ouche à l'avant plan et les péniches sur le canal

Le soir, je les franchis tous les deux pour aller m'installer au resto du "Vieux Pont". Pendant le souper, c'est un ballet de mongolfières qui anime le ciel . Amis marcheur, cycliste ou plaisancier, si vous y aller manger, prenez garde à l'addition. La table est bonne mais Monsieur Georges, le patron, semble plus doué pour diriger des "coquelets" en cuisine que pour les calculs. Enfin, pas de drame. Je vérifie toujours la note et il me rembourse sur le champ.


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Pouilly-en-Auxois / Châteauneuf
Canal de Bourgogne
Etape suivante:
Gissey-sur-Ouche / Dijon


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