SEL (SETCa Enseignement Libre) - Historique

 

Le SEL, secteur Enseignement libre du SETCa-FGTB, a fêté fin 96 ses quinze ans d'existence. On est loin aujourd'hui des sourires sceptiques qui avaient salué cette naissance inattendue. Le SEL est aujourd'hui un partenaire syndical incontournable au sein du Front commun de l'enseignement.

* Le SEL est né en même temps que le premier Gouvernement Martens-Gol. C'est dire que depuis le Ministre Tromont jusqu'à la Ministre-Présidente Onkelinx, en passant par Val Duchesse en 86, les grèves de 90 et puis celles de 95-96, les occasions n'ont - malheureusement - pas manqué de protester, notamment dans la rue, contre une vaste dérive néolibérale (aujourd'hui intériorisée par la «gauche»). Rares ont été en quinze ans les manifestations d'enseignants qui se sont déroulées sans la présence remarquée du SEL.

* C'est d'ailleurs dans l'action que nombre de membres du personnel de l'enseignement libre ont rejoint le SEL. En mars 82, le SEL ne comptait pas encore 300 membres.Le nombre de 3000 affiliés est aujourd'hui largement dépassé. A noter qu'il s'agit ici d'un nombre réel émanant d'une organisation qui a toujours préféré le «parler vrai» au bluff médiatique. Ce succès chaque jour grandissant est d'ailleurs confirmé par les résultats des dernières élections sociales qui a vu le SEL flirter avec la barre des 20 %.

* Autre explication de cette percée tout à fait remarquable dans un pays marqué par plus d'un siècle et demi de «Yalta» idéologique: les prises de positions claires du SEL dans une série de dossiers importants.

Citons en vrac:

- la publication, en mai 89, du livre blanc "Profs au bord de la crise de nerfs", document qui reste étonnamment actuel dans son analyse et ses propositions; la relecture de cette brochure permet de mieux comprendre le rejet du SEL du Décret sur les missions de l'école, qui, sous vernis humaniste, recèle plusieurs danger de taille: la dualisation accrue de l'école, la glaciation idéologique au profit des PO du privé bénéficiant d'une large autonomie, la caricature de démocratie proposée notamment aux élèves dans les conseils de participation ...;

- le combat - souvent solitaire mais victorieux - pour un statut correct, consacrant notamment le respect de la vie privée et la sauvegarde des protections inhérentes à tout travailleur contractuel (décret du 01/02/93);

- le combat - victorieux également - pour le maintien de la règle de l'unanimité dans la prise de décision des commissions paritaires de l'enseignement libre subventionné tant confessionnel que non-confessionnel (arrêt de la cours d'arbitrage du 20/0296);

- la contribution incontournable du SEL à la signature, le 24 janvier 1996, d'une convention instaurant une instance de concertation locale, dans les écoles fondamentales confessionnelles (tant ordinaires que spéciales) bien souvent trop petites pour avoir droit à un CPPT (Comité pour la Prévention et la Protection au Travail) et a fortiori un Conseil d'Entreprise;

- le refus sans cesse réaffirmé des pièges de la «participation» et de l'«autonomie» si chères à la Communauté éducative sociale-chrétienne et à ceux qui n'ont pour l'histoire sociale que de l'ignorance ou du mépris;

- l'exigence de transparence financière dans les établissements d'enseignement libre, notamment par l'imposition des reviseurs d'entreprises;

- l'exigence de voir toutes les écoles libres se conformer à la loi en ayant recours aux services de la médecine du travail;

- le combat récent pour un statut correct des membres du personnel des Hautes Écoles, qui ne transforme pas les temporaires en parias et qui n'ampute pas les futures Commissions paritaires de leur mission essentielle de conciliation;

- l'ouverture des travailleurs de l'enseignement à la dimension interprofessionnelle de leur engagement syndical, notamment au sein de tout le secteur «non marchand».

 

*Autres atouts du SEL:

- le pluralisme de fait qui règne dans la plupart des écoles libres et qui trouve dans le SEL son expression privilégiée;

- la structuration du SEL, qui affilie de la maternelle à l'université et interdit tout sous-corparatisme paralysant;

- les statuts du SEL, notamment l'obligation de renouveler les délégations syndicales tous les deux ans, ce qui introduit, dans les sections locales, une dynamique démocratique évidente.

Une case était restée vide dans le tableau des syndicats de l'enseignement. Elle est aujourd'hui occupée.

 

FGTB
CSC
CGSLB
OFFICIEL
(droit public)
CGSP
Enseignement
CCSP
universitaire

UCEO
non universitaire

SLFP
LIBRE
(droit privé)
SETCa

Enseignement

Libre

FIC
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CEMNL
secondaire, normal

CCPET
technique supérieur

CNE
universitaire

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