Autour de Reillanne: Le Lubéron (GR4)
12 avril 2001
La petite famille a décidé de patir à Apt aujourd'hui et la perspective de "faire les magasins" ne m'enchante guère. Je décide donc de me "faire une petite rando" qui épouse le GR4 entre Monjustin et Perrevert.
C'est au bas de Monjustin que je commence en quittant la N100 où on me dépose en voiture. Il fait déjà chaud et le sentier grimpe en lacets vers le village. "Les temps changent", chantait Solaar. De fait ! La bergère que je croise aujourd'hui n'a plus rien des chromos de mon enfance. Elle mène ses moutons aux prés, campée sur son quad qui pétarade et couvre ses cris. Le chien noir qui l'accompagne dans cette tâche a toutes les peines du monde à faire entendre ses aboiements aux moutons distraits ...
Les temps changent Monjustin: le GR4. Un large sentier pierreux qui file, presque rectiligne des kilomètres durant, accroché sur l'adret de cette fin du Lubéron. L'odeur du pin, tout le temps. Une vue splendide. En haut un bleu parfait, pointé du blanc de rares petits nuages. En bas, un patchwork de verts, et d'ocre où les ombres ramènent les arbres aux sol, encadrent les maisons comme pour un tableau. Surtout ne pas marcher trop vite ... Rien à dire, tout à voir et à humer. Bonheur !
Balisage parfait sur le GR4 Ensuite le sentier quitte la montagne, à regret peut-être. Un longue courbe qui mène à Monfuron et son moulin. En visitant le village je m'arrête quelques instants au local de "L'amicale". Petite discussion avec un Belge qui s'est posé ici il y a une dizaine d'années déjà. Bière donc et pas de pastaga cette fois ...
La deuxième partie de la rando est une longue descente vers Pierrevert. On quitte les pins enracinés dans la roche pour retrouver la vigne qui borde les deux côtés de cette petite route. Au loin, Pierrevert, domine tout.
On y rentre, par le chemin des Baudets, en découvrant que ce n'est plus tout à fait un village. Le GR4 traverse une "banlieue" en construction permanente où le ciment sera bientôt le roi incontesté des coteaux ... "Les temps changent" bis.
Les images de la première partie font heureusement oublier tout cela.
J'aurais pu pousser jusqu'à Manosque, mais loin de rappeler Giono, le tracé semblait n'offir que ce même chantier jusqu'à la ville. Et comme Brassens je préfère arrêter ici en pensant "Restons-en, je vous prie, sur un bon souvenir".
GalerieAutour de Reillanne 2001
