Trois-Ponts / Vielsalm
13 octobre 2001
10h20. Trois-Ponts. Je descends du train, comme une grande partie des randonneurs qui s'y trouvaient. Puissions-nous ne pas tous suivre le même itinéraire !
La Salm, au début du parcours Très vite je trouve le blanc et rouge qui fuit la route pour aller se nicher le long de la Salm (ou du Glain - laissons les experts décider, seule importe vraiment la beauté des lieux). C'est aussi beau que le long de la Houille (cf. GR126 Beauraing-Gedinne sur cette page). L'automne est là. On a beau le savoir, à chaque fois c'est la surprise. Cette odeur qui vous prend, jamais la même et pourtant, à ne pas s'y tromper, c'est bien celle de l'automne. Le soleil joue sur l'eau et achève de déchirer la brume matinale. Le sentier s'élève un peu, histoire de cacher comme il peut un camping où les caravanes résidentielles sont désertées.
Le paradis des gourmets ? Commence ensuite une longue et lente montée sous les arbres, un large chemin où parfois quelques pins abattus obligent le marcheur à faire un détour. On passe de 280 à 480m. Pas de pluie aujourd'hui. Il faut juste se méfier des glands qui tombent au moindre souffle de vent. Les fougères déjà brunes rêvent d'or dès que le soleil les effleure. Les champignons sont de sortie, seuls ou en bande. Quelques abeilles traînent encore et les fourmis achèvent de consolider leur maison faite d'aiguilles de pin. Et on grimpe toujours, même si pour vous rassurer le GR se fait plat quelques instants.
Peu avant Spineu je croise un couple de "baliseurs", pinceaux à la main. Nous échangeons quelques mots et c'est en les remerciant pour le boulot qu'ils font que je me remets en route en découvrant un superbe paysage ou le vert domine encore en cette mi-octobre.
Est-ce déjà l'automne ? Descente vers le Pont de Rochelinval. La Friterie est fermée: congés annuels. Je passe la Salm et quitte le village par un sentier qui devient de plus en plus étroit, toujours à flanc de coteau. Grand-halleux apparaît. J'en profite pour faire mes emplettes: de quoi manger et surtout de quoi boire avant de casser la croûte "tout en haut", peu après la sortie du village. Vue superbe. Repos bien mérité.
Et puis, c'est le magnifique sentier qui mène au Parc du Monti Je photographierais bien les cervidés ou les grands chevaux de trait, mais impossible d'éviter les grillages ... Alors, pas de photos. Rien que des images pour les yeux et les souvenirs.
La Salm, jamais très loin du sentier. Passé la route de Bécharprez on retrouve la forêt. Le calme. de quoi rêver. Et je rêve. Tellement que je me trompe. Pas sûr que le GR décide tout à coup de franchir la ligne de chemin de fer à cet endroit. Aucun passage prévu, pas de pont, pas de tunnel et de l'autre côté des rails, la Salm ...
Où suis-je ? Un coup d'oeil sur le topo-guide. Soit je remonte tout (C'est quand même haut !), soit, je longe la voie ferrée jusqu'à Vielsalm. A vue de nez, pas plus d'un kilomètre ou un kilomètre et demi. Mes yeux traînent encore vers les bois, mais mes pieds se mettent en route. Puisque je dois rejoindre la gare de Vielsalm ... les rails sont de guides parfaits.Vielsalm. Face au plan d'eau, l'inévitable (mais agréable) petit bistrot de fin de rando. Une blonde au comptoir. Et puis, pour rejoindre la gare, je traîne encore le long du plan d'eau où quelques pédalos finissent de profiter du soleil.
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