La Roche-en-Ardenne - Ollomont

mardi 2 janvier 2001

09h00 du matin. Station de métro Hermann-Debroux. Rendez-vous avec Michel pour rejoindre La Roche en voiture. Nous ne sommes pas les seuls au rendez-vous. La police est de la partie. Nous n'avons pas fait cinquante mètres que les pandores nous invitent à nous ranger sous le tablier de l'autoroute. Contrôle des papiers et alcotest pour le conducteur ... Epreuve réussie avec succès. Michel reçoit un superbe porte-clés jaune qui l'oblige à changer de surnom. Le voilà promu Bob !

Allez, fini de rigoler. C'est au pied du château de La Roche que commence la rando du jour. On table sur le barrage de Nisramont comme ultime étape, sans toutefois en faire une fixette. Nous dépendrons du bon vouloir des automobilistes pour remonter. Prendront-ils deux affreux barbus tout crottés en fin de journée ?

Est-ce "le Bon Dieu de Maka" ?

Ça démarre fort. La "rue du Bon Dieu de Maka" (c'est un nom qui ne s'invente pas) grimpe sèchement. Et ce n'est pas la triste figure d'un Christ emprisonné dans la roche qui nous donne envie de chanter. Passé le plus raide, on pense s'en être tiré. Erreur. Même si la pente se fait plus douce, elle grimpe sans discontinuer en passant au milieu des sapins de toutes les tailles. M'est d'avis que certains d'entre-eux garniront bien des foyers l'an prochain à pareille époque.
Ouf ! Point culminant atteint. Un gigantesque hêtre donne le signal de la descente. Que tous les naïfs qui pensent encore que la descente est toujours une partie de plaisir passent par ici. On plonge littéralement sur l'Ourthe, à petits pas saccadés pour éviter de glisser sur ce sentier qui mène au pont de Maboge que nous traversons avant de reprendre nos esprits et surtout de boire. J'ai autant transpiré en descendant qu'en montant.

L'Ourthe, au pont de Maboge.

La courte pause terminée, c'est un tronçon de la N 860 qui nous mène au bord de l'Ourthe. On la serre au plus près pendant de nombreuses minutes. Rien n'existe plus ici que la vallée, le bruit de l'eau et la superbe lumière qu'un début de janvier anormalement doux nous offre.
Pré Balthazar, dit le topo-guide. Nous posons les sacs et décidons de casser la croûte.

Un groupe de promeneurs arrive comme nous décidons de repartir. Ils auraient voulu nous chasser qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement. Les gamins n'ont qu'une hâte: finir leur stock de "pétards pirates" en les lançant au milieu de la rivière. Bonjour le calme.

Mais la balade qui suit fait bien vite oublier le bruit. Nous longeons l'Ourthe, longtemps, hors du temps. Le sentier n'est pas toujours facile. Il faut éviter les rochers, assurer chaque pas. Plus loin ce sont des arbres abattus qu'il faut enjamber. A certains endroits (rares) nous ressemblons plus à des amateurs de varappe qui cherchent une voie qu'à de paisibles randonneurs. Mais rien n'y fait. C'est sans doute le plus beau parcours de ce GR57 que nous ayons fait jusqu'à ce jour.

Un petit ru qui alimente l'Ourthe.

Et ce n'est pas fini. Ni en termes d'efforts, ni en termes de surprises. Après avoir épousé tous les méandres de la rivière, sur un sentier qui, en quête d'indépendance sans doute, jouait à être plus tortueux que son guide, commence la montée vers le Belvédère du Herou. A nouveau la pente se fait rude. Le chemin est glissant. Et, arrivés en haut, c'est sublime. On se pose là quelques instants. Pour récupérer sans doute, aussi et surtout pour s'en mettre plein les yeux.
(Que ceux qui veulent une photo de ce superbe point de vue par temps clair achètent le topo-guide: elle est en couverture)
Encore quelques mètres de montée et c'est la Tour Panoramique (payante) qui marque la fin de l'ascension.

On quitte l'asphalte pour ... redescendre lentement vers l'Ourthe en profitant d'une superbe vue. Encore une magnifique promenade au bord de l'eau. Et puis c'est l'ultime remontée vers Ollomont, sous le regard impassible d'une Vierge bleue et blanche cette fois. 100m de dénivelé encore. Cette fois, je laisse Michel partir à son rythme.

Ollomont. Petit coup d'oeil à la montre. Il faut se faire une raison. Le barrage de Nisramont, ce sera pour une autre fois. C'est sûr. Nous referons cette rando, sous le soleil, quand les jours seront moins courts.
On rejoint la route qui mène à La Roche (13 km) et bientôt un couple de Néerlandais nous embarque. Il fait déjà noir lorsque la pluie commence à tomber tandis que nous planifions déjà notre retour en laissant la Kilkenny nous désaltérer ...

 


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