Bomal (Gare) - Barvaux (Gare)
lundi 27 novembre 2000
09h35. Rendez-vous avec Michel à la gare de Huy. Petit trajet en voiture jusqu'à la gare de Bomal où j'avais quitté le GR57, il y a bien longtemps déjà.
Allez en route. C'est une petite rando, cette fois,. Une belle boucle de l'Ourthe que nous ne prolongerons pas par crainte de voir la pluie gâcher une partie de notre plaisir.
Tout commence par un petit tronçon asphalté que nous quittons sans regret pour un joli chemin passant du bois vers un sentier "rectiligne" balisé de part et d'autre par de basses clôtures électrifiées. Pas encore de pluie, mais un petit vent froid auquel nous échappons dans un joli vallon. Première petite grimpette après avoir passé un tout petit ruisseau que garde une chicane marquée du blanc et rouge.
Jusqu'à Durbuy les paysages se succèdent, mêlant les bois aux près. On atteint Durbuy par un étroit sentier surplombant la route.
Durbuy, "la plus petite ville du monde", dit-on. De loin, c'était parfait. En entrant dans la ville, le sentiment est plus partagé.
Certes tout est superbement beau, bien entretenu, clean ... un peu trop. Trop de façades sont défigurées aux néons des enseignes commerçantes. Dans le centre on peut dire, sans trop exagérer, que chaque maison, ou presque, abrite un commerce. Même le superbe anticlinal semble avoir été transformé en vieux décor de théâtre.Nous décidons de casser la croûte ici. Mal nous en prend. Place aux Foires les cafés et restos sont nombreux - en fait il n'y a que ça ! On tente Le Grand Café. Mais peine perdue. Impossible de boire un verre et de manger notre casse-croûte. "Ah, non,non,non,non ! Ce n'est pas possible. Pas ici ! Et tous les établissements de la place font de la restauration. Alors vos tartines, vous comprenez ... Aucun établissement ne vous accueillera dans ces conditions." La fin de la sentence est même teintée d'une acidité déplacée quand on veut vivre du commerce ... Ce doit être la version wallonne des frigo-boxes de Knokke ;-)
On finirait par croire que "la plus petite ville du monde est aussi la seule ville au monde sans un véritable café", dit Michel.
En fait nous échouerons à La Calèche, où le garçon acceptera de nous laisser manger parce que "aujourd'hui, je ferai pas complet de toutes manières". Et deux Durboises, deux !En gravissant la pente qui mène au Belvédère, la ville redevient superbe, les néons se font minuscules, perdus dans une vue générale qui, à elle seule, vaut le déplacement. Si Durbuy est "la plus petite ville du monde", c'est que finalement elle ne mérite peut-être que d'être vue de loin ...
Durbuy, "la plus petite ville du monde", depuis son Belvédère Cette courte promenade touche déjà à sa fin. On croise un remonte-pente, perdu dans les broussailles d'une piste de ski qui attend la neige, comme le Zangra de Brel attendait l'ennemi. Après trois petits kilomètres, on rejoint Barvaux, moins jolie que Durbuy, mais plus accueillante, semble-t-il.
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