Esneux - Comblain-la-Tour

17 juillet 1999

Au départ de toute randonnée de gare en gare, l'épreuve la plus difficile est de tomber sur des trains qui partent et arrivent à l'heure. Pour cette rando, j'ai eu de la chance. Bruxelles - Liège sans encombres, Liège - Esneux au petit trot, mais dans les temps.

Au sortir de la gare on trouve une grande surface où il est encore possible de faire les derniers achats - histoire de rassurer les imprévoyants au nombre desquels je compte parfois. Avec la météo que l'on promet je ne regretterai pas d'avoir repris de quoi boire tout au long de mon itinéraire.

Ensuite, comme le chantait Brassens: "Il suffit de passer le pont ..." !

On quitte Esneux pour monter dans un immense Parc, peuplé d'étangs. Le balisage est impeccable (il faut dire qu'il se doit être à la hauteur du Topo-guide qui vient d'être réédité !).

Peu d'embûches en ce début de parcours. Du calme surtout et quelques promeneurs, cyclistes et sportifs en train de courir aux trousses de leur forme légendaire.

Le petit pont de bois ... air connu

Quelques "marches taillées dans la roche" indique le Topo-guide et la promenade continue, facilement. Arrivé au lieu-dit "Rond-Baty", je me laisse aspirer par le décor et distrait j'en oublie, qu'après le banc un peu "space" qui voudrait vous faire croire que des copains Gaulois l'ont planté là il y a quelques années, je ne dois pas monter jusqu'au hameau. Pas vraiment grave. Quelques pas en arrière et bien vite je retrouve le rouge et blanc.

Petite inquiétude lorsque je m'aperçois qu'il faut traverser une sapinière bien dense. Pas de problème: une fois encore le balisage est irréprochable. Se perdre sur ce tronçon de GR57 exigerait beaucoup de mauvaise volonté de la part du marcheur.

Après avoir longé les carrières d'Anthisnes je profite d'un terrain de foot pour casser la croûte. Hors-saison, c'est fou ce que les stades (même très petits) sont calmes.

Juste après avoir passé les Roches noires voici Comblain-au-Pont. En ce week-end de juillet, c'est la grande fête médiévale. Le hic: il faut, pour suivre le sentier, traverser tout le parc, qu'occupent archers, gentes damoiselles et fiers chevaliers gardiens des échoppes en tous genres. Ces gaillards, dans un premier temps refusent de me laisser passer sur leurs terres sans m'acquitter d'abord d'une dîme aussi temporaire que locale. Quelques mots bien courtois et la promesse de ne pas hésiter à me désaltérer en ces lieux feront l'affaire. Je traverserai le parc sans bourse délier, à l'ombre des marronniers qui gardent la bière bien fraîche. Merci encore pour leur gentillesse.

La Tour Saint-Martin, plantée au milieu du cimetière, s'est parée d'oriflammes aux couleurs vives. Superbe vue sur le village et l'Ourthe dont le sentier, jusqu'ici n'épousait pas parfaitement le tracé.

Ayant quitté Comblain par la rue des grottes je passe devant l'entrée des ... Grottes que les touristes semblent délaisser, plus soucieux de fraîcheur ambrée et mousseuse achetée au village que d'obscurité souterraine. Ensuite c'est la Ferme du Raideux qui domine le plateau traversé par le GR57. Imposante, toute de pierres et superbement entretenue. Si j'étais moins timide j'entrerais peut-être ...

Le soleil tape et je ne suis pas mécontent d'atteindre le bois de Comblain pour arpenter la drève ombragée.

Les derniers kilomètres me mènent au but de cette promenade: Comblain-la-Tour. La gare est là, il suffit de passer le pont ... encore une fois ! Et d'attendre le train qui n'est pas à l'heure. Mais comme je rentre, je ne suis pas mécontent de prolonger cette superbe journée ensoleillée en dégustant une grande bière du pays.


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