Houyet - Beauraing
12 février 2000
Il a plu trop souvent ces dernières semaines et comme la météo prévoit du soleil aujourd'hui je me décide. Houyet - Beauraing, un petit 19km, me permettra certainement de passer entre les gouttes que l'on annonce en fin d'après-midi.
Dinant. Pour gagner Houyet il faut prendre le petit train qui longe la Lesse et me déposera là ou le GR et la rivière se séparent. C'est en quittant Houyet que je me rappelle avoir déjà fait cette balade, mais en sens inverse, avec mes étudiants. Gageons que ce sera plus tranquille cette fois.
En laissant le village derrière moi, j'entame une grimpette, un chemin forestier "taillé dans le schiste" et verglacé. Il a gelé cette nuit. Tout est encore blanc, mais déjà le soleil fait naître de petites perles sur les branches et trace des ronds dans les flaques gelées. Surtout ne pas glisser ...
Des ronds dans l'eau ... gelée. Ne pas glisser non plus dans cette partie du GR qui conduit à un petit cours d'eau que l'on remonte lentement en jouant à saute-ruisseau. Le dégel aidant il arrive que ru et sentier se confondent. Dans cette partie encaissée, seul le bruit de l'eau est présent. C'est, à mon avis, la plus belle partie de la balade d'aujourd'hui. Et j'ose à peine l'imaginer en été pour ne pas avoir de regrets inutiles.
Au sommet, un grand champ labouré, qu'une rangée de poteaux électriques gardent, puis la Chapelle Notre-Dame de la Salette, tache blanche dans le paysage, point de repère immanquable. Ensuite c'est la descente vers Mesnil-L'Eglise, que le rouge et blanc traverse de part en part. Quelques vieilles bâtisses bien restaurées et une statue à ND de Fatima que les pèlerins éventuels ne verront que de loin: elle est entourée d'un haut grillage.
On quitte Mesnil-Eglise. Au sortir du village le chemin s'isole au milieu des champs avant d'entreprendre une longue descente sur Wiesmes, niché dans un creux, et laisse apparaître au loin la longue côte qui mène au Bois du Roi. On le traverse sans erreur en suivant le balisage clair et toujours bien visible. En parcourant le sentier dans l'autre sens il faudra cependant faire attention. Au Ruisseau des Braconniers, le vent a fait tomber un arbre qui portait balisage indiquant que le GR ne passait pas par là et qu'il fallait prendre à droite en longeant les sapins.
La dernière partie du trajet se fait en Famenne. Une large plaine venteuse d'abord, que l'on traverse en passant dans dans Martouzin-Neuville. Les maisons du village, peu nombreuses, laissent encore admirer leur colombage, trace d'un passé révolu. Sur un muret, un rapace achève de dévorer sa proie mais s'envole avant que je n'ai eu le temps de faire une photo.
Peu avant Beauraing c'est une apparition désagréable que je trouve sur ma route. Mauvaise surprise, en effet. Là où le GR126 croise le GR577, l'itinéraire est interdit. Zone de chasse paraît-il. "Tir à balle et pièges", disent les indications, bien visibles certes, mais n'ayant pas, sans doute, la forme légale. Info ou Intox ? Je suis prudent.
Des promeneurs du village me disent que cela dure depuis quelques mois. Ils ne sont pas sûrs que ce soit tout à fait légal. Un coup d'oeil à la carte de mon topo-guide et leurs conseils suffisent à improviser mon itinéraire jusqu'à Beauraing. Moins agréable sans doute, car le changement opéré emprunte la Route N40 que le trajet initial permettait d'éviter. (*)
(*) 27/03/2000
Les SGR ont balisé un itinéraire provisoire permettant de "contourner" cette difficulté.
Pour en savoir plus, cliquer sur la flèche.
Et puis voilà déjà Beauraing. Un détour par le sanctuaire, histoire de parfaire ma culture générale. Un dernier regard aux cierges des neuvaines à 130BEF pièce, je passe devant la boutique à souvenirs et gagne la gare toute proche, non sans avoir pris le temps de déguster une Leffe blonde en regardant la pluie revenue tremper les badauds du samedi après-midi.
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