Auderghem - Ohain (liaison Genval Gare)
27 février 2000
Pour une fois le train ne sera pas de la partie pour rejoindre le GR126. Il prend en effet naissance en ville, à quelques arrêts de métro de chez moi. Presque sous le tablier de l'autoroute qui mène à Namur.
Je tourne le dos à la brocante du dimanche matin et m'enfonce dans un pâté de maisons en suivant le ruisseau canalisé qui donne à ce clos un cachet bien particulier. Pour peu on oublierait que l'on est encore en ville. Après avoir contourné le bâtiment des assurances AXA, c'est la forêt de Soignes qui s'annonce.
Sommes-nous encore en ville ? Quelques temps encore ne reste de la ville que le bourdonnement des voitures, de plus en plus discret au fil des pas. Pourtant elle est toute proche et réapparaît une dernière fois à Boisfort au Coin du Balais que l'on atteint après avoir longé le cimetière et les vieilles maisons qui témoignent d'un passé pas vraiment citadin.
Ici, la capitale prend définitivement congé. Après avoir contourné le Parc Tournay-Solvay, on entre véritablement dans la forêt de Soignes - et pour y marcher longtemps.
Les drèves succèdent aux drèves, on les suit, on les croise, mais on n'en sort pas. On file doucement vers le Brabant wallon au son des arbres qui grincent et se choquent sous l'effet du vent. Pas questions de solitude toutefois. La proximité de la ville fait que les coureurs, cyclistes, cavaliers, promeneurs - avec ou sans chien viennent nombreux. Très civilisé tout ça ...
Ce n'est qu'à la drève du Pignon que le rouge et blanc quitte, pour quelques instants seulement, l'alignement "comme il faut" des drèves et se paye un petit "hors-piste" pour passer sous le ring et retrouver bien vite un chemin bien propret.Vais-je enfin sortir de cette forêt ? Oui, c'est fait. Les paysages ouverts refont leur apparition après un bon 15km de marche, à Gaillemarde. Reste que le GR traverse maintenant une zone résidentielle, où les villas sont toutes plus grandes et plus belles les unes que les autres. Je ne suis pas encore perdu. Mais cela ne saurait tarder.
A force de marcher trop vite et sans vraiment faire attention au balisage je perds le GR126 après avoir traversé le Golf de Waterloo. Du moins, c'est à cet instant que je m'en aperçois ... En voulant vérifier ma position je constate que les marques rouges et blanches on fait place à celles, rouges et bleues, qui balisent le Tour du Brabant Wallon. Est-ce bien la chapelle de ND de Bonsecours ? Et que fait la butte du Lion de Waterloo dans ce paysage ?
Paumé ! Cela faisait longtemps que cela ne m'était plus arrivé. Tant pis. Il faut "improviser". Le temps de prendre quelques point de repère sur la carte du topo-guide et je me rends compte que je n'ai d'autres choix pour retrouver le GR126 que de rejoindre Ohain, largement dépassé et vers lequel je croyais naïvement me diriger. Pour la première fois depuis longtemps aussi, je regrette un peu de ne jamais emporter de carte au 1/25000e.
Enfin je retrouve Ohain et l'auberge de la Roseraie où j'entame ma liaison vers la gare de Genval. Comme elle n'est pas balisée, et après mes égarements du jour, je décide d'être attentif comme jamais à la description qui en est faite. No problemo. Tout est nickel dans le descriptif et c'est sans erreur de parcours cette fois que j'entre dans Genval pour retrouver la gare.
Finalement je ne regrette pas de m'être un peu perdu. Outre que cela a allongé ma balade, je me promet d'être plus attentif à l'avenir. Si en Belgique, on n'est jamais vraiment loin de "quelque part", je ne voudrais pas me tromper en randonnant dans l'Aubrac ...
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