Philippeville - Mariembourg

samedi 10 juin 2000

C'est à 08h30 que le train me dépose à la gare de Philippeville. Pour rejoindre le GR je remonte sur la ville. Coup de chance: c'est jour de marché. Pas de problème pour les provisions. Entre les étals et les travaux en cours sur la place d'Armes je devine les lieux plus que ne les vois. Le temps d'acheter un peu de Tome d'Auvergne (déjà !) et de rencontrer Gianni, un ancien étudiant, qui, son diplôme de photographe en poche, a décidé de vendre montres et bijoux sur les marchés et je retrouve le GR12 au lieu dit "Les baraques".

Le sentier qui longe la RN97 commence bien ... mais disparaît trop vite sous les hautes herbes qui l'envahissent faute d'être utilisé. Les profondes ornières remplies d'eau sont invisibles et c'est à pas de sioux que j'avance lentement en essayant de les éviter. La fin est proche quand ... je m'enfonce tout à coup dans l'une d'elle. Un grand "blob" me fait sauter la boue jusqu'au menton. J'en ai partout. Une scène idéale pour un vidéo gag ! Encore heureux que je n'ai pas sorti l'appareil photo à cet instant.
Enfin je quitte ce tronçon piégeux, que j'appellerai désormais "l'enfer vert", content mais en constatant qu'il m'aura fallu deux fois plus de temps que prévu pour le franchir. En s'écartant de la RN97 le sentier redevient praticable, les ornières plus rares et surtout bien visibles.

Passé le village de Vodécée le rouge et blanc suit pendant d'interminables minutes un chemin asphalté, mais la récompense est proche. La portion qui mène au superbe village de Sautour est un fantastique écrin de verdure d'où montent les odeurs chaudes et mélangées du blé encore vert et de l'herbe qu'on fauche. Vient ensuite la grimpette vers Sautour qui, du haut de ses 235m, offre une vue magnifique sur la Fagne-Famenne.

Sautour: vieilles maisons du village.

Ensuite c'est la longue et paisible traversée du Bois de Sautour jusqu'à Roly et son imposant château-ferme. C'est ici que je décide de faire halte pour casser la croûte. Bonne idée. En dégustant ma Tome je discute avec la patronne du "Vieux Roly", le seul établissement de la place. C'est ainsi que j'apprends qu'il est possible, moyennant réservation et pour un minimum de 20 convives, de faire cuire le cochon à la broche. Il faudra donc que je revienne avec des amis cette fois. (*)

Quand le chemin se devine sous les herbes ...

Je quitte Roly sur un sentier qui se perd entre les prés et puis je suis un magnifique chemin empierré, presque rectiligne, bordé d'arbres et propice à la méditation solitaire, jusqu'à Fagnolle. Avant Fagnolle je croise le Ravel 2, à hauteur du Tri Henri. Il conduit à Mariembourg, mais comme j'aimerais voir le château-fort de Fagnolle je le reprendrai plus tard, au sortir du village, dès qu'il croisera la route touristique, trop fréquentée que pour procurer du plaisir au randonneur.

Voilà déjà la fin du parcours. Retour à la réalité: la gare, face à laquelle le bistrot est fermé, est tristounette et entourée des bâtiments de la CAPAC (Caisse auxiliaire de payement des allocations de chômage), du FOREM (équivalent belge de l'ANPE) et du CPAS (Centre public d'assistance sociale). Cela ne s'invente pas !

(*) Si le cochon entier grillé au feu de bois vous tente:

Au vieux Roly
B-5600 Roly
060-311530 ou 060-312774
à noter que l'établissement est fermé les lundi, mardi et mercredi.


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